Eirwena à la Conquête du salon

Kikou les amis ! 

Voici la suite de mes aventures !

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"... Indy me tire de mon sommeil par une caresse. Elle exagère !

La nuit a été plutôt courte et j’aurais bien dormi une heure de plus. Il faut savoir se ménager, même à trois mois, m’enfin ! 
Après la toilette du matin et une petite série d’étirements, je descends de mon arbre, histoire d’aller manger un morceau car le trampoline sur bipède m’a bien creusé l’estomac !

Je me dirige vers la cuisine où un bol de croquettes et une gamelle d’eau bien fraîche m’attendent. Il n’y a pas à dire, la journée commence au poil !

Une fois rassasiée, je m’apprête à rejoindre mon baobab pour faire une petite sieste digestive quand soudain, une porte fermée attire mon attention.  Je m’assoie perplexe :  mon territoire serait-il plus étendu ? Hum, intéressant … je me demande bien pourquoi je n’y ai pas accès ! Curieuse, je me mets à gratter la porte furieusement pour que mon fan préféré vienne l’ouvrir. Tout à coup, l’évidence me frappe : le méchant-chat-hirsute-et-baveur m’attend certainement de l’autre côté, prêt à me croquer !

Alors que je suis là, à imaginer le pis des scenarios, Indy ouvre la porte. Glacée par la peur, je ferme les yeux et me mets à trembler. Je suis incapable de bouger et mes pattes semblent engluées dans le sol. Je sens bien que mon image de « terreur de l’Est » est en train de s’émousser, mais à ce moment précis, ça n’a pas vraiment d’importance car j’ai vraiment la trouille.

Indy, me voyant toute tremblotante, me prend dans ses bras et traverse le salon pour aller me déposer sur une couverture douillette, près de la baie vitrée. Au contact du tissu moelleux, mon corps se détend et je retrouve mes sens. Je respire un grand coup et : pas d’odeur ! Je réalise alors que le méchant-chat-hirsute-et-baveur n’existe que dans mon imaginaire de chat.

Rassurée, j’ouvre un œil et constate que la vue est magnifique de l’endroit où je suis : derrière la vitre, j’aperçois : le ciel, les arbres, les oiseaux et plein d’autres choses encore …

La pièce en elle-même s’avère prometteuse : deux très longs canapés bordent les murs et une multitude de petits objets posés sur un bureau n’attendent que moi pour être éjectés vers le sol.

Seule ombre au tableau : Indy est toujours là à me surveiller. Qu’à cela ne tienne ! Allez, je me lance ! D’un bond, j’atterris sur la table basse, mais Indy me fait vite comprendre que je me trouve en zone interdite et me somme de descendre. 

C'est vrai ? Je n'ai pas le droit ?

Je tente alors de conquérir le bureau, mais sans succès : Indy est inflexible et mes chances d’agrandir mon territoire s’amenuisent. Ce n’est pas gagné !

Assise sur le sol, je boude. Je m’apprête à bouder plus fort encore quand le canapé attire mon attention. En voilà un sacré challenge : cet immense massif canapéen qui se dresse devant moi fait dix fois ma hauteur !  

Bien décidée à annexer ce territoire bipédien, j’attaque mon ascension par l’accoudoir nord : je prends mon élan, je saute et rate le premier pallier. Je reste accrochée, les griffes plantées dans la paroi et pendouille misérablement à mi-parcours. Mes moustaches frémissent, mon estomac fait des nœuds et alors que je m’apprête à lâcher prise, Superwena reprend le dessus. Rien qu’à la force de mes pattes avant, j’arrive finalement à grimper et à rejoindre le sommet.

Indy – Heureusement que le canapé est protégé par un plaid !

Oui … heu … effectivement … 

Heureuse d’avoir atteint mon but, je pique un sprint et m’amuse à faire le tour des sommets en boucle, à toute vitesse. 

Après quelques minutes de course effrénée, je m’arrête, haletante, pour reprendre mon souffle.

Indy - Truffe-en-feu, tu descends ?

Truffe-en-feu ? Môoooa ? On n’est pas dans un western Indy, que je sache !

Mon nom est Wena, Eir Wena.
Votre mission si vous l’acceptez sera de vous approprier les canapés du salon en territoire bipède.




Aussitôt dit, aussitôt fait ! Après les sommets, je décide de m’attaquer au plateau. L’espace est déjà bien occupé par quatre gros coussins qui pointent vers moi leur coin menaçant. Ah ah ! Mais ce ne sont pas quatre gros monstres qui vont m'arrêter ! Je descends prudemment par la face sud et d'un bond, atterrit entre deux d'entre eux. 
La bataille commence ; je mors, je griffe, boute avec mes pattes arrières de toutes mes forces et envoie valser par terre le premier coussin. 

Le deuxième résiste encore et je m’accroche au plaid de toutes mes forces pour ne pas tomber. Dans un dernier effort, je plante mes griffes et mes crocs dans la chair du monstre qui, vaincu, s’affaisse piteusement sur l’accoudoir du canapé.

Indy - Eirwena, ne mord pas les coins des coussins.

Moi ? heu … non, non.

Enfin, pour l’instant … hi hi ! Car quand Indy ne sera pas là, je reviendrai leur régler leur compte.

Mais chut ! Faut pas le dire !

Epuisée, mais victorieuse, je sens que la fatigue me gagne : mes paupières deviennent lourdes et mes pattes sont molles. Indy ne me demande pas de descendre, donc c'est gagné : le canapé est à moi !

Alors, je m’endors, comblée, confortablement allongée sur MON canapé.
 

Et je nage en plein bonheur ! Mon territoire félin est à présent bien implanté et je règne en maître ...

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A tchao Wena !