"Nous sommes au mois de février. Il neige beaucoup ce jour là et je regarde les flocons tomber par la fenêtre à défaut de pouvoir jouer avec mes frères et sœurs, qui fatigués de supporter mes provocations incessantes, font leur possible pour m’éviter.
C’est pitoyable : mes moustaches frisent la mélancolie, mes oreilles plient plus encore sous le poids de l’ennui, mes patounes mollissent d’inaction, bref : j’attends que quelque chose se passe pour me sortir de ma routine de chatoune-je-suis-seule-et-je-déprime.
Soudain, des bruits de voix et de pas me tirent de mes sombres pensées. Je tourne la tête et je n’en crois pas mes moustaches ! C’est Indy ! Elle est revenue !
Indy est si contente qu’elle me prend dans ses mains et me caresse la tête. Surprise par ce soudain envahissement de mon espace privé, j’hésite entre griffer un autographe ou croquer le doigt de mon plus grand fan pour imprimer une dédicace.
Mais Indy ne me laisse pas le temps de réagir et me fait entrer dans une caisse de transport (si si, je sais ce que c’est car j’ai déjà vu mes cousins partir). Je me tapis tout au fond, au creux d’un tissu laineux, en proie à des émotions contraires : mélange de peur et d’excitation. Alors qu’Indy m’emporte, je comprends qu’un monde nouveau s’ouvre à moi et que de nouvelles aventures m’attendent.
Une fois dehors, nous nous dirigeons vers quelque chose qui ressemble à un cafard géant à roulettes, avec une seule antenne ! Curieusement, le "cafard" s’ouvre (oui je sais, ça à l’air bizarre dit comme ça), nous montons dedans et il se met en mouvement. Nous roulons, roulons, roulons pendant un temps qui me semble interminable.
Nous arrivons enfin chez Indy. J’ai le cœur qui bat la chamade et tous mes sens sont en éveil. Je me pose LA grande question : il y a t-il un autre chat qui habite ici ? Trop occupée à imaginer un vilain méchant chat hirsute et baveur, je n’ai pas remarqué qu’Indy a posé la caisse et ouvert la porte.
Indy m’encourage - viens, ma petite puce, n’est pas peur !
Oui et bien la petite puce est morte de trouille !
Pour ne pas décevoir Indy qui commence à regarder la caisse de transport d’un air perplexe, je prends mon courage à quatre pattes et avance doucement. Mais à peine sortie, je panique ! Et si le vilain méchant chat hirsute et baveur était là quelque part à vouloir me croquer ? Je balaye les alentours d’un regard furtif et oh miracle ! J’aperçois un magnifique arbre de maison* trônant juste au milieu de la pièce. C’est maintenant ou jamais ! Je prends mon élan, grimpe au tronc à toute vitesse et m’arrête à mi-hauteur. Là, se trouve une cachette ; je rentre à l’intérieur et reprends mon souffle une fois à l’abri.
Quelques instants plus tard, après m’être remise de mes émotions, je réalise que je suis probablement la seule de mon espèce en ses lieux.
Quelques instants plus tard, après m’être remise de mes émotions, je réalise que je suis probablement la seule de mon espèce en ses lieux.
Alors, timidement, je passe la tête hors de ma cachette et me mets en mode radar : je tends l’oreille, j’hume, je scrute et je confirme : je suis la seule quadrupède dans cette maison ! Ouais !
Rassurée, je sors de ma cachette et regarde Indy qui a vraiment l’air consterné. Du coup ça m’inquiète, alors je la regarde, interdite : - tu ne vas pas me ramener, dis ?
C’est alors qu’Indy passe à l’action : elle sort un beau plumeau tout neuf pour m’inciter à jouer. Je saute de plaisir sur le lit et telle une lionne, je capture cet aigle imaginaire qui se débat entre mes griffes et mes crocs acérés.
Bien vite je trouve la solution : je grimpe tout en haut de mon baobab en emportant ma proie.
Tout à coup, le doute s’installe dans ma petite tête de chat : et si le plumeau était une diversion pour que je descende de l’arbre, hum ? Si ça se trouve, Indy n’a pas encore compris que c’était le mien, c’est un bipède après tout, m’enfin …
Je me trouve donc face à un dilemme : lâcher le plumeau ou abandonner mon arbre. Que faire ?Bien vite je trouve la solution : je grimpe tout en haut de mon baobab en emportant ma proie.
Une fois là-haut, j’admire la savane en moquette bleue qui s’étend à perte de vue. Je lâche mon aigle d’émotion, mais très vite le récupère d’un habile coup de patte.
Le jeu avec Indy s’éternise, l’aigle a perdu beaucoup de plumes et il se fait tard. Fatiguée et la truffe en feu, je m’allonge au sommet de mon arbre bien aimé. Indy sourit en voyant mon air inquiet et comprend que je n’ai nulle intention d’abandonner mon baobab.
Alors, pour me rassurer, elle se met à me gratouiller doucement la tête et je m’endors paisiblement en rêvant à l’exploration de mon nouvel univers …"
A bientôt, pour la suite de mes aventures, cliquer ICI
Tchao wena !
*arbre de maison : arbre à chat en langage eirwenesque.
Alors, pour me rassurer, elle se met à me gratouiller doucement la tête et je m’endors paisiblement en rêvant à l’exploration de mon nouvel univers …"
A bientôt, pour la suite de mes aventures, cliquer ICI
Tchao wena !
*arbre de maison : arbre à chat en langage eirwenesque.
Et ben!!! quelle arrivée!!!!!
RépondreSupprimerOui, triomphante ;)
SupprimerEt bien, que d'aventure Eirwena
RépondreSupprimerJ'adore les photos !!!
Merci Leandra.
SupprimerC'est marrant, d'un côté on ne te sens pas trop rassuré (surtout sur les photos) et d'un autre, tu sembles avoir vite pris tes repères (l'arbre).
RépondreSupprimerBah oui, c'est vrai que je suis toute jeune et je n'ai pas encore l'assurance que j'ai maintenant.
SupprimerTu as de la chance petite puce, tu es bien tombée ! (sans te faire mal) ...
RépondreSupprimerHumour humain ...
Alors, le paysage là-haut ? C'est Ok ? Tout te va ? Manque rien ?
Le paysage vu de la haut est magnifique, mais maintenant que j'ai grandi il s'est nettement réduit et mon arbre lui n'a pas grandi, humpf !
RépondreSupprimerQue s'est bien raconté!
RépondreSupprimerMerci :)
SupprimerJe découvre petit à petit le Scottish Fold
RépondreSupprimerEt je suis ravie d'avoir parcouru les aventures de la belle
Une belle histoire
Merci
Merci Céline, c'est gentil. Merci pour ton commentaire et bienvenue sur le blog.
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